Le ministre iranien des Affaires étrangères a une fois de plus rejeté les allégations selon lesquelles la Russie utiliserait des armes iraniennes dans la guerre en Ukraine. Ces allégations servent à légitimer l'assistance militaire de l'Occident à Kiev, a-t-il souligné.
Lors d'une conversation téléphonique vendredi 2 décembre avec le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir Abdollahian a déclaré que les affrontements en cours entre la Russie et l'Ukraine puisaient dans les mauvaises politiques de l'OTAN, y compris son plan d'expansion vers l'Europe de l'Est.
Il a affirmé que l'Iran s’opposait à l'envoi d'armes aux parties impliquées dans la guerre en cours, ce qui, selon lui, ne ferait qu'augmenter les pertes humaines et les coûts financiers pour les deux parties.
Téhéran plaide pour l'arrêt de la guerre et une paix durable en Europe.
L'Iran et la Russie ont nié à plusieurs reprises les allégations selon lesquelles Téhéran aurait fourni à Moscou des drones utilisés dans la guerre en Ukraine.
Ces allégations anti-iraniennes ont été formulées pour la première fois en juillet. Washington avait prétendu avoir reçu des « informations » indiquant que la République islamique d’Iran se préparait à fournir à la Russie « plusieurs centaines de drones, y compris des drones capables de porter des armes » pour une utilisation dans la guerre.
Téhéran a toutefois affirmé la livraison à la Russie de drones plusieurs mois avant l'opération militaire spéciale en Ukraine.
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Il a également assuré que l'Iran ne serait pas indifférent s'il était prouvé que la Russie avait utilisé des drones iraniens en pleine guerre ukrainienne.
M. Abdollahian a par ailleurs déclaré que les États-Unis et certains États occidentaux ont eu recours à la désinformation et ont abusé des mécanismes internationaux pour provoquer le chaos et le terrorisme en Iran ces derniers mois.
La diplomatie et le dialogue sont, selon lui, les meilleurs moyens de résoudre les problèmes ; toutefois, le gouvernement ne restera pas pas les mains croisées face aux sanctions de l'Occident adoptées à la suite des récents troubles en Iran.
Des émeutes meurtrières ont éclaté en Iran à la mi-septembre après la mort de la jeune Iranienne Mahsa Amini.
La jeune femme de 22 ans s'est évanouie dans un poste de police de Téhéran, et a ensuite été déclaré morte dans un hôpital. Un rapport officiel de l'Organisation iranienne de médecine légale a déclaré que la mort controversée de Mahsa Amini avait été causée par une maladie plutôt que par de prétendus coups à la tête ou à d'autres organes vitaux.
En réponse aux sanctions de l'UE, l'Iran, à son tour, a adopté des sanctions contre des institutions et des individus européens en raison de leurs actions délibérées en faveur du terrorisme.
Le président Ebrahim Raïssi a déclaré jeudi 1er décembre que l'ennemi avait commis une « erreur de calcul scandaleuse » en provoquant les récentes émeutes dans le pays, mais que la nation iranienne avait su contrecarrer leurs complots.
Guterres espère que les efforts de l'Iran mettront fin à la guerre en Ukraine
Le secrétaire général des Nations-Unies, pour sa part, a salué le rôle constructif de l'Iran dans les questions régionales et a exprimé l'espoir que les efforts de Téhéran conduiraient à la fin de la guerre en Ukraine et à l'établissement d'un cessez-le-feu dans la région.
Antonio Guterres a aussi considéré le dialogue et la diplomatie comme les meilleurs moyens de résoudre les problèmes autant à l’échelle régionale qu’au niveau international. Il a d’ailleurs insisté sur l'importance des efforts continus de l'Iran pour trouver une solution politique à la crise au Yémen.
Hossien Amir Abdollahian et Antonio Guterres ont également discuté des derniers développements autour des négociations nucléaires, ainsi que la coopération de l'Iran avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
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